Notre Dame de Bon Secours à Neuvizy 08430 dans les Ardennes
Neuvizy est un charmant village d’une centaine d’habitants, situé entre Charleville-Mézières et Rethel, dans le département des Ardennes. Sur la place de cette petite commune perdue dans une nature faite de bocages et de bois, une majestueuse église attire le regard.
Erigée en 1865, de style néo-gothique, pourvue de deux tours, à la fois robuste et gracieuse, elle remplace un autre édifice devenu au fil du temps trop vétuste et, trop exigu pour accueillir les fidèles.
A l’’intérieur, un livre ouvert. Baignés par les douces lumières de cette contrée attachante, pas moins de 35 vitraux retracent l’histoire du salut. De la création à la fin des temps, des prophètes de l’ancien testament à l’Evangile, une véritable catéchèse en images s’offres au regard de ceux qui franchissent le seuil de ce sanctuaire. A noter les dix représentations de célèbres femmes de la Bible, qui déjà préfigurent le visage la Vierge.
Il reste à savoir, pourquoi une église si vaste fut construite en ce lieu. La réponse se trouve à droite de la nef principale. Enchâssé dans un bel autel un reliquaire finement sculpté, renferme une petite statue de la Vierge. A l’avant plan, plusieurs bougies brulent en signe d’appel ou de reconnaissance. D’où vient tant de dévotion ?
Le 30 avril 1752, huit enfants s’en vont préparer leur communion chez le curé à Villers-le-Tourneur. Pour rejoindre le village voisin, distant de 3 kilomètres, un sentier buissonneux traverse un bois. Le chemin n’a plus de secret pour eux. Du moins, jusqu’à ce jour. Car soudain, alors qu’ils s’étaient arrêtés pour patauger dans une source, ils aperçurent sur les premières branches d’un chêne, une statuette enveloppée de lumière, représentant Marie, tenant l’enfant Jésus. Autour d’elle, un lierre lui aussi lumineux ?
Quelle est donc cette statuette qui brille ainsi ? Comment est-elle arrivée là, pose sur els branches de cet arbre? Une force mystérieuse s’empare d’eux et les pousse à s’agenouiller. Les huit enfants se mettent à récitent des prières, entre autre l’Ave Maria et le salve Regina, qu’ils connaissent par cœur. Une grande paix intérieure les envahit.
Arrivés au presbytère, ils racontent avec empressement leur découverte : Comment dire, monsieur le curé, c’était une toute petite statue, grande comme la main, posée dans du lierre. C’était surement la sainte Vierge, dans cette belle lumière. Nous étions forcés de nous mettre à genoux. C’est un miracle, monsieur le curé ?
Troublé par la certitude des enfants, par le sérieux de leurs témoignages, le brave curé les accompagne sur les lieux de l’apparition. Sur place, à nouveau cette force vive, cette présence mystérieuse qui les incite à prier.
Le lendemain, la nouvelle se répand comme une trainée de poudre, si bien que le curé prévient les autorités ecclésiastiques du diocèse. Tous les habitants en sont convaincus. La statue de la Vierge Marie est descendue au bois de Neuvizy. C’est une apparition ! C’est un miracle ! Un peu plus tard, envoyé par l’archevêque de Reims, un des chanoines du Chapitre de la Cathédrale se rend à Neuvizy. Tant la ferme conviction des huit enfants qu’il a interrogés que la piété des pèlerins l’impressionnent. Le 12 octobre, accompagnée de milliers de fidèles, la statuette miraculeuse est transférée avec solennité dans l’église (aujourd’hui disparue à du village.
Le Lourdes ardennais :
C’est ainsi qu’est surnommé cet endroit spirituel. De multiples signes sont venus confirmés les faits racontés par les enfants. L’abbé Nicolas Valentin (historien et bâtisseur de la nouvelle église de Neuvizy) écrira : les boiteux ont marché droit, les muets ont retrouvé la parole, les sourds l’ouïe, les possédés on été délivrés, plusieurs aveugles ont été favorisés par l’intercession de Notre-Dame.
Dans un siècle confronté au scientisme et au positivisme, minutieusement, l’abbé recensera un grand nombre de guérisons inexpliquées et les exposera dans l’un de ses livrets destinés aux pèlerins. Par elles, celle d’une pauvre dame, qui, conduite au chêne de l’apparition de la statuette, retrouva la raison après des années de démence.
Les murs du sanctuaire en témoignent. De nombreux ex-voto en marbre blanc attestent des graves obtenues par celle qui est priée sous le vocable de «Notre Dame de Bon Secours». mais à coté des guérisons de l’âme, ces conversions du cœur qui amènent l’être humain a retrouver le chemin vers Dieu. A travers une présence indicible, Neuvizy n’est il pas un lieu où souffle l’Esprit, un signe entre le ciel et la terre, qui nous aide à aimer, à croire, à espérer…
Marie51
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