LA-CLAIRIERE-DE-L'ARMISTICE
EN-FORET-DE-COMPIEGNE
(60200)

par "Marie51"



Comme bons nombres de Français, Marie51 et Didier51 ont voulu aussi découvrir la clairière de l'Armistice, en Forêt de Compiègne, dans l'Oise, en France. Bien qu'elle soit appelée la Clairière de Rethondes, la clairière de l'Armistice, proche de l'ancienne gare à Rhetondes, se trouve en réalité sur la commune de Compiègne, dans l'Oise.



C'est dans cette clairière que se trouvait le wagon, dans lequel furent signés l'Armistice du 11 novembre 1918, entre la France, ses Alliés et la République de Weimar. Puis l'Armistice du 22 juin 1940, entre la France et le Troisième Reich.

Cette clairière se situe dans l'Oise, en forêt de Compiègne, proche de la commune de Rhotondes dont elle est séparée, par la rivière Aisne.

L'Armistice de novembre 1918 :

Alors le grand état-major allié s'attend à une demande d'ouverture de négociations d'armistice de la part des Allemands, le Maréchal Foch, Commandant en chef du front de l'Ouest, va demander à la D.T.M.A ( Direction du Transport Militaire aux Armées), installée près du grand quartier général allié de Senlis, de trouver un site pour abriter cette négociation d'armistice.

Ce site devra accueillir le train de Foch et celui de la Délégation allemande.

D'après le Général Weygand, Foch recherchait « une solitude du lieu qui devait assurer le calme, le silence, l'isolement, le respect de l'adversaire vaincu durant le temps des négociations ».

Ce sont les représentants des réseaux ferrés Est et Nord, qui siègent à la DTMA, avec les militaires qui vont rechercher cet endroit.

Le site de la petite gare de Rethondes, qui se trouve à 600m du village, sera alors proposé mais l'endroit sera jugé pas assez isolé et refusé.

La délégation tombe alors sur deux épis ferroviaires parallèles, espacés d'une centaine de mètres, qui quittent la voie principale pour s'enfoncer dans une futaie de la forêt de Compiègne.

Ces voies annexes servent alors l’acheminement des pièces d’artillerie sur rail pour le tir longue portée sur les lignes allemandes situées à quelques dizaines de kilomètres de là et ne figuraient pas sur les cartes des réseaux ferrés (mais étaient répertoriés sur les cartes militaires allemandes comme en témoignera une carte retrouvée après la guerre). Le lieu est proposé à l'état-major et validé par Foch.

Les Allemands ayant adressé début novembre une demande d'ouverture des négociations, le site est très rapidement et très sommairement aménagé pour que les trains puissent y circuler et y stationner (élagage de branches, installation d'un caillebotis entre les deux voies).

Sur l'une de ces voies sera acheminé le matin du 8 novemvre le train du Commandant Foch. Sur l'autre, un train seraaménagé pour la Délégation Allemande dont le wagon principal fut celui de l'ancienne impératrice Eugénie.

Le Commandant Bourbon Busset accompagnera la délégation allemande. Celle-ci fera le trajet depuis La Capelle (dans l'Aisne) en voiture, puis prendra le train à tergnier, pour arriver ensuite à la Clairière de rethondes.

L'armistice sera signé, ensuite, le 11 Novembre à 5 h 15 du matin dans le wagon-salon de Foch, où ont lieu les négociations.

C'est en 1922 que le site sera aménagé, par l'architecte Marcel Mages, en collaboration avec Binet-Valmer, Président de la Ligue des sections et des anciens combattants, pour représenter le symbole de la Victoire et de la Paix.

De la route, sur le côté de laquelle est construit un monument dédié aux Alsaciens-Lorrains, œuvre d'Edgar Brandt, est percée une large allée de 250 mètres de long conduisant à une clairière ovale d'une centaine de mètres de diamètre qui a été dégagée en rasant la futaie, laissant apparaitre les deux voies ferrées. L'emplacement où se trouvait le wagon de l'Armistice est marqué par un gros rocher taillé posé entre les rails avec l’inscription « Maréchal Foch » gravé sur le dessus.

Au centre de la clairière, à mi-chemin des deux voies ferrées, sera déposée une dalle monumentale avec l'inscription :

« Ici, le 11 novembre 1918, succomba le criminel orgueil de l'empire allemand, vaincu par les peuples libres qu'il prétendait asservir ».

Une immense statue du Maréchal Foch est installée, sur le côté de la clairière, en 1937 (Foch est décé en 1929)

Le wagon de l'Armistice qui, fut retourné à son propriétaire, en 1919, la Compagnie internationale des wagons-lits, est acquis, la même année par le Gouvernement Français.

Il sera installé dans la cour d'honneur des Invalides à Paris, d'avril 1921 à avril 1927.

Suite aux demandes récurrentes du Député-Maire de Compiègne, Robert Fournier-Sarlovèze et grâce au mécénat d'Arthur-Henry Fleming, un Américain de Pasadena, le wagon sera restauré, puis rapporté jusqu'à la clairière. Un bâtiment a été bâti à côté pour l'abriter.

Il est enfin inauguré, lors des Commémorations du 11 novembre 1927, en présence du Maréchal Foch et des officiers alliés, présents lors de la signature de l'Armistice.

Au cours de l'Armistice de juin 1940, Adolf Hitler et quelques hauts dignitaires allemands iront contempler la statue du Maréchal Foch avant d’entrer dans le wagon.

Après la défaite des troupes alliées, lors de la campagne de France, Adolf Hitler exigera que l'armistice soit signé sur le lieu de l'armistice de 1918.

Le 20 juin 1940, l'organisation Todt remet la voie ferrée en état et va placer le wagon de l'Armistice, à l'endroit exact qu'il occupait en novembre 1918, à une centaine de mètres du bâtiment qui l'abritait.

Le 21 juin 1940, Hitler accompagné de hauts dignitaires allemands: le Feldmarschall Göring, ministre de l'Air ; Von Ribbentrop, le Ministre des Affaires étrangères du Reich ; l'amiral Raeder, chef de la Kriegsmarine ; le général Keitel, le général von Brauchitsch ; commandant en chef de la Heer (armée de terre allemande), se rend sur place quelques heures pour le début de la négociation d'armistice, lequel sera signé le lendemain. La délégation française est menée par le général Huntziger accompagné de l'ambassadeur Léon Noël, du général d'aviation Bergeret et du vice-amiral Le Luc.

L'Armistice du 22 juin 1940 : Après la signature, Hitler décide de faire filmer l'explosion de la dalle monumentale et fera envoyer le wagon de l'Armistice jusqu'à Berlin où il restera jusqu’en 1944.

Face à l'avancée des alliées, il sera brûlé en avril 1945, par les S.S. dans la région d'Ohrdruf à Crawinkel, dans la forêt de Thuringe, sur l'ordre d'Hitler.

Il fait également détruire le site de la clairière. Les monuments seront dynamités (à l'exception de la statue de Foch). Quand au terrain, il sera labouré et servira de champ de blé.

Ce n'est qu'à la fin des années 1940, que le site sera reconstitué à l'identique. Le monument aux Alsaciens-Lorrains sera reconstruit et les morceaux de la dalle centrale retrouvés en Allemagne seront ramenés,le 17 aout 1946, à Compiègne.

La République Française va faire l'acquisition d'un wagon de la même série de 1913, et le fera réaménager à l’identique. Un nouveau bâtiment sera construit pour l'abriter.

Ue première salle sera construite en 1960, puis deux autres seront jointes en 1993, consacrées aux armistices de 1918 et 1940, constituant le Mémorial de l'Armistice ou « le Musée de l'Armistice ».

La clairière de l'Armistice a été inscrite aux M.H. le 7 septembre 2001.

coordonnées par GPS: 49° 25' 38" Nord 2° 54' 23" Est

Marie51



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