LE-CREUSOT-ET-SON MARTEAU-PILON
EN-SAONE-ET-LOIRE
(71200)

par "Marie51"



Le Creusot est une ville dans le département de la Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté, en France, qui a su rebondir, malgré la fermeture de sa plus grosse entreprise : Scheitner.

C'est en 1836, qu'arrive au Creusot, une famille venue de Lorraine, la Famille Schneider. Eugène et Adolphe Schneider vont à la recherche d'un site pour installer un établissement d'aciéries. Ils décident de racheter les anciennes forges du Creusot qui possédaient les réserves houillères indispensables à la réalisation de leur projet et, dont la région ne manquait pas de minerai de fer avec ses mines de Mazenay-Change.

Les Schneider vont mettre en place un important plan de développement industriel et urbain, du Creusot.

De 1836 à 1960, au Creusot, la dynastie Scheider va tourner autour de la sidérurgie. Celle-ci déploie un paternalisme qui tend à réguler tous les aspects de la vie des Creusotins. Les aciéries emploient au moins un membre de chaque famille creusotine. Des écoles sont créées (ces dernières fermeront leurs portes au milieu du XXe siècle), un dispensaire puis un hôpital sont mis en place, des logements sont bâtis pour les ouvriers et les ingénieurs (on peut encore voir aujourd'hui au Creusot leurs quartiers respectifs). Tous ces aménagements permettent d'améliorer la vie des Creusotins qui travaillaient souvent dans des conditions difficiles (on cite en particulier les puddleurs dont l'espérance de vie était très limitée).

Les habitants du Creusot vont entretenir des relations passionnelles, avec les Schneider, en engageant contre eux des luttes syndicales très dures (la grande grève de 1899), ou inversement en leur rendant de vibrants hommages, en se cotisant pour leur ériger des statues. Les ouvriers n'hésiteront pas non plus à se mobiliser à l'occasion des événements de la famille (mariages ou enterrements).



Les Usines Schneider vont réaliser :

- Les célèbres Canons à l'entrée du château de la verrerie.



- Des locomotives à vapeur avec, notamment, La Gironde (1838), une des premières locomotives françaises.
- Des locomotives électriques comme la BB 9004 détentrice en 1955 du record du monde de vitesse sur rail avec 331 km/h.
- Des aciers spéciaux au nickel (1889).
- Les canons français des guerres franco-allemandes.
- Des plaques de blindage pour les navires.
- Les premiers rails français en 1827, des rails en acier dès 1868, (pour l'anecdote, le TMB — tramway du Mont-Blanc — utilise encore les rails Schneider).
- Des navires et sous-marins pour le ministère de la guerre (des chantiers ont été installés à Chalon-sur-Saône).
- De nombreux matériels électriques.
- Des charpentes métalliques de ponts ou de gares (gare de Santiago du Chili en 1896).
- Un des premiers ascenseurs de la Tour Eiffel est un ascenseur Schneider qui sortit des usines du Creusot, encore visible, sous un de ses piliers.

- Et le célèbre marteau-pilon à vapeur, du Creusot, qui permettait un travail très précis de l'acier. Il est devenu l'emblème de la ville.

Le célèbre Marteau-Pilon est positioné aujourd'hui à l'entrée de la ville, depuis le 20 septembre 1969.

La force de la vapeur, agissait sur son piston, soulèvant le marteau par la tige. En laissant la vapeur s'échapper, l'ensemble piston et marteau retombait et frappait la pièce, avec une grande force.

Le mouvement du marteau-pilon de 100 tonnes était très précis. Un forgeron expérimenté pouvait fermer une bouteille avec un bouchon de liège sans la briser ou encore casser la coque d'une noix en laissant le fruit intact.



Les Caractéristiques du Marteau-Pilon de 100 tonnes sont impressionnantes :

Le Diamètre de son cylindre : 1,90 m
La Course du marteau : 5 m
Le Poids de la masse active : 100 tonnes
La Hauteur totale : 21 m
le Poids du pilon : 550 tonnes
La Profondeur de la fondation : 8,50 m
Le Poids de la chabotte (support de l'enclume) : 750 tonnes
Le Poids total de l'appareil : 1 300 tonnes
Le Poids de frappe : 500 tonnes



Les Usines du Creusot se mettent alors à fabriquer des marteaux-pilons, de différentes puissances, tant pour leurs ateliers que pour d'autres entreprises.

S'instaure alors une véritable course à la puissance. En 1876, après le départ de François Bourdon et sa mort en 1865, le Creusot construit un marteau-pilon de 80 Tonnes, porté peu après à 100 Tonnes.

Le premier coup de pilon fut donné le 23 septembre 1877. Lorqu'il entra en action, on entendit le choc sur la pièce, à 10 km à la ronde.

Il fut le plus puissant du Monde et le seul de son espèce pendant des années.

Le marteau-pilon symbolisa longtemps la suprématie de l'industrie creusotine et fut imité par les grandes forges comme Saint-Chamond, Terni (Italie), Bethlehem (États-Unis).

Il sera démonté en 1930 et est classé Monument Industriel International par « The American Society of Mechanical Engineers ».

Le marteau-pilon est devenu l'emblème de la ville du Creusot. Il a été remonté en 1969 à l'entrée sud de la ville, et installé Place du 8 mai 1945.

Ce marteau-Pilon à l'entrée du Creusot est à voir absolument !!!

Mis à jour le 19/09/2014



Retour



www.mes-ballades.com 12/07/2007-26/11/2024 - Tous Droits Reserves