LA-GALERIE-VIVIENNE
A-PARIS
(75002)

par "Marie51"



C'est en compagnie de mon amie Muse que nous partons à la découverte de la Galerie Vivienne, dans le Ve Arrondissement, à Paris, en Ile-de-France, en France.





La Galerie Vivienne est l'un des témoins architecturaux les mieux conservés et les plus vivants de Paris, de la première moitié du XIXe siècle.





Son histoire de presque deux siècles aujourd'hui, est riche en rebondissements et en nombreuses anecdotes.





La naissance et le déclin de la Galerie Vivienne, au XIXe siècle :

C'est en 1823 que Maître Marchoux, notaire habitant le N°6 rue Vivienne, confie à François-Jean Delannoy, architecte du 1er Prix de Rome, la réalisation d'une vaste galerie commerçante, joignant par un angle droit la rue Vivienne à la rue des Petits Champs.





L'idée était d'assurer une liaison avec les Jardins du Palais-Royal et leurs galeries, alors très animés. Sa démarche était celle d’un visionnaire mais aussi d’un spéculateur avisé, qui s'inscrit dans un nouveau type d'aménagement urbain, que sont alors les galeries et passages couverts dans Paris.



En offrant le confort et des distractions sous leurs verrières, à l'abri du vacarme et de la boue de la rue, ils seront un véritable phénomène de mode et une attraction pour les étrangers qui leur réservaient souvent leur première visite, dans la Capitale. Ils contribueront à l'invention de la figure du "flâneur" au XIXe siècle.



En 1826, la Galerie appelée d’abord la Galerie Marchoux, puis ensuite la Galerie Vivienne, est inaugurée.



Avec sa décoration raffinée, son sol en mosaïques, ses 79 boutiques de mode et de nouveautés, ses cafés, sa librairie, ses marchands d’estampes, la galerie remporte un succès considérable, que sa rivale, la Galerie Colbert, qui ouvrira en 1827, ne réussira jamais à concurrencer.



Assez vite, pourtant, la fréquentation des lieux diminue, en particulier du fait des réglementations sévères qui visaient à interdire les jeux et la prostitution au Palais-Royal, entraine une baisse d’activité importante de la Galerie Vivienne.



Sous le Second Empire, on peut dire qu’elle est en plein déclin, avant de tomber dans l’oubli, vers le milieu du siècle.

Hermance Marchoux, la fille et héritière du notaire promoteur, à qui l’on doit les caryatides finement sculptées de l’entrée de la Galerie, rue des Petits Champs, lèguera, en 1859, tous ses biens, dont la Galerie Vivienne, à l’Institut de France, Académie des Beaux Arts, aujourd’hui, son propriétaire.



Elle ajoute une clause spéciale à ce legs qu’elle a fait: "afin que les revenus de cette galerie fournissent, annuellement, à chaque peintre et sculpteur, sortant de Rome, un Prix de 4000 et 3000 Francs".



Curiosités et évènements dans la galerie Vivienne au XIXe siècle :

En 1832, dans la "panoramanie" qui règne alors à Paris, soulignée par Balzac dans le Père Goriot, s'ouvre Galerie Vivienne, un magastin Castorama. cet sorte d'ancêtre de la géode, à la fois source de distraction et d'instruction, offre au public, par d'ingéneiux systèmes d'illusion sur d'immenses toiles peintes, une réprésentation mobile du mouvement des astres.



En 1830, quelques jours après la révolution de Juillet, Berlioz, sorti dans les rues de Paris, se retrouve mêlé à une foule emplissant les Galeries Colbert et Vivienne, entonne spontanément sa Marseille. Il écrit dans ses Mémoires : Il faut se figurer que la galerie qui aboutissait à la rue Vivienne était pleine, que celle qui donne dans la rue Neuve des Petits Champs était pleine, que la rotonde était pleine, que ces quatre ou cinq mille voix étaient entassées dans un lieu sonore, fermé à droite et à gauche, par des vitraux, en bas par des dalles retentissantes, et l'on imaginera peut-être quel fut l'effet de ce foudroyant refrain. Pour moi, sans métaphore, je tombai à terre et, notre petite troupe, épouvantée par l'explosion, fut frappée d'un mutisme absolu, comme les oiseaux apres un éclat de tonnere.



En 1883 et 1884, les Incohérents, artistes et écrivains anticonformistes, viennent exposer dans un local de la rue Vivienne.



En 1888, Henri Signoret ouvre au N°61 de la Galerie Vivienne, son Petit Théâtre. C'est un théâtre de marionnettes littéraires. On y donnera avec succès Shakespeare comme les pièces du poète Maurice Bouchor, qui écrit pour les petits personnages "Noël ou le Mystère de la Nativité". Le théâtre fermera en 1894.



La Galerie Vivienne est magnifiquement décorée. Chaque magasin a fait l'effort d'apporter sa touche personnelle à la devanture de son établissement par une belle décoration...



C'est vraiment un endroit agréable, lumineux, joyeux, animé et musical...C'est aussi un véritable régal pour les yeux des passants qui ne savent plus où jeter leurs regards...



C'est vraiment un endroit à découvrir, au moins une fois, dans sa vie !



Un grand merci à mon amie Muse qui me l'a fait découvrir ! Mille Bisous pour ta gentillesse !

Les Coordonnées de la Galerie Vivienne :

Les 3 entrées de la Galerie Vivienne se trouvent à:

* à gauche, l'entrée rue Vivienne,
* au centre celle de la rue des Petits-Champs
* et à droite l'entrée rue de la Banque.

75002 Paris


le 8.02.2009

Marie51



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